Trois jours durant, la ville de Goma, à l’est de la République Démocratique du Congo a vibré par les activités du festival Amani.
L’accès difficile au site – plus de billet :
Au dimanche, troisième jour du festival, il y a eu beaucoup de gens. Alors que les organisateurs s’attendaient à accueillir 36000 personnes, déjà à 10h le matin, il n’y avait plus de billet. Un message est diffusé sur les radios locales par les organisateurs : « plus de billet » ! Ce qui fait une grande déception car une foule immense attendait à l’entrée :
« Nous informons le public que :
- Nous n’avons plus de billet ;
- La sortie du site est définitive, tout festivalier qui sort ne pourra plus rentrer sur le site car son billet sera coupé et retiré par les agents de sécurité pour éviter toute confusion ;
- Vous pouvez regarder le live stream audio et nous suivre en direct sur notre site internet dès 14h30 www.amanifestival.com – photos en direct sur Facebook, Instagram et Twitter ! Suivez nous même de loin ! »
Tout le monde voulait entrer ! D’autres ont essayé de passer sans billet ou avec celui qu’un ami.
« Je regrette beaucoup que nous ne pouvons pas entrer pourtant j’avais prévu de l’argent pour nos billets. «Lance tristement le jeune Justin avec sa copie Désanges.
L’ambiance au site :
A l’intérieur du site, c’est à plein qu’on pouvait se déplacer sur le site. “Il n’y a pas moyen de circuler. En plus il fait très chaud à l’intérieur pourtant c’est à ciel ouvert !” dit Damien, un des festivaliers du jour.
Quelle joie pour cette population traumatisée par des années de guerre, des conflits armés et des conditions difficiles de vie. C’est une joie immense. « Je souhaite que le prochain festival dure plus d’une semaine. On s’amuse, on danse, on chante. On oublie un peu des coups de balle par ici, des bombes par là, de la misère, etc. Au moins une fois par an je peux me trémousser et jouir de la vie, n’est ce pas ! La vie est belle ! Goma yetu hakuna matata ! », S’exprime Nicole d’une trentaine d’années d’âge.
Satisfaction de Children’s Voice :
Children’s Voice a voulu profiter de la présence d’un grand monde à ce festival pour :
1. Vulgariser les droits de l’enfant ;
2. Permettre aux enfants et jeunes, qui ne le pouvaient pas, d’accéder au festival, de célébrer la vie et exhiber leurs différents talents ;
3. Attirer des jeunes désœuvrés vers son programme d’Entrepreneuriat pour un futur meilleur » ;
4. Faire adhérer des gens dans son réseau « Ambassadeurs des enfants ».
Une mission accomplie pour cette organisation de défense des droits de l’enfant. C’était une grande satisfaction, estime Aaron Paluku, chargé de suivi des activités du Festival Amani. Les enfants sont émerveillés. Ils ont chanté, dansé, fait de la comédie musicale, de l’acrobatie, de compétition des génies en herbe, ils se sont baladé, ils se sont bien amusés etc.
Sur la photo la directrice de l’Onu Femmes et celui de UNFPA, dansent avec les enfants de Children’s Voice.
Children’s Voice a facilité à plus de 300 enfants et jeunes d’être des festivaliers de la 5e édition du Festival Amani. Ses jeunes entrepreneurs ont exposé et vendu leurs œuvres.
Entrepreneuriat des jeunes :
Je m’appelle Lucien, c’est la première fois que je participe au Festival Amani. Avec mes deux collègues, nous avons une petite entreprise artistique « DGL ». Nous sommes contents d’exposer et de vendre nos produit dans ce Festival grâce à Children’s Voice. Nous avons mangé, nous avons bu. C’est merveilleux ! En plus, moi, je suis un des ambassadeurs des enfants et jeunes désœuvrés.
“Donner la joie a un enfant est un acte louable. Voir la joie de ces enfants à ce festival est un grand plaisir à nous les acteurs de la protection des enfants”, dit Aaron Paluku, chargé des activités du Festival Amani auprès de Children’s Voice.
12 février 2018
Christine Musaidizi
Children’s Voice